A 30 km d’Essaouira, Sidi Kaouki, une plage sauvage, connue surtout par son marabout qui attire les gens pour sa baraka. Désormais, elle attire surtout les amoureux des sports nautiques, le surf, le windsurf et le kitesurf, à la faveur du vent qui souffle toute l’année sur cette partie de l’océan. Y fleurissent, à partir des années 2000, auberges, hôtels, maisons d’hôtes et campings, à mesure que le site gagne en réputation au Maroc et à l’étranger.

 

le voyage mérite le détour: s’étendant sur plusieurs kilomètres, la mer, vous tend les bras et vous invite à une trempette bien méritée. Première étape s’imposant à tout visiteur, le parking du village: un petit centre où se côtoient boutiques, cafés et autres petits restaurants. Sur son flanc droit, hissé sur un monticule surplombant l’Atlantique, repose le saint Sidi Kaouki.

Les populations des douars et des localités avoisinants y viennent encore implorer la baraka (bénédiction) du marabout, tout en observant un rituel ancestral: égorger un mouton, et couper les cheveux aux petits enfants espérant ainsi avoir la bénédiction du saint. Jusqu’à récemment, avant qu’il ne soit remplacé par un festival de chant et de folklore organisé par une ONG locale, un moussem annuel célébré au mois d’août réunissait les berbères de la région autour du saint.

A quand remonte la construction de ce marabout et sa coupole? Personne ne le sait. on estime cette présence à au moins trois siècles. 

  

Une autre version prétend que Kaouki est l’éponyme d’un certain douar situé dans les environs de la ville de Safi… Qu’importe, la baraka du saint, comme c’est le cas pour les dizaines de marabouts de la région (Sidi M’barek, Sidi Ahmed Sayeh…), continue d’attirer foule de fidèles qui croient dur comme fer à ses pouvoirs de guérisseur.

En bas, dans la salle funéraire au plafond arqué, repose la sépulture du défunt enveloppé d’un drap rouge et vert. Quelques femmes assises, dos au mur, regardent fixement le tombeau espérant un remède à leur stérilité. Côté océan, un escalier extérieur en colimaçon d’une vingtaine de marches conduit à une petite terrasse où le visiteur pourra apprécier, dans toute sa splendeur, l’océan atlantique et les vagues mourant sur les dunes de sable.

Déserte jusqu’aux années 1970, et au hasard de leur pérégrination bohémiennes, quelques hippies découvrirent cette plage, mais il fallait attendre les années 2000 pour que sa réputation gagne du terrain au Maroc et à l’international. Les touristes, fuyant la civilisation et son stress, y viennent chercher un moment de détente et de sérénité, et c’est ce côté hors du temps qui les fascine.